minute de vie

mettre de l'eau dans son vin

pour échapper à l'ivresse

noyer en silence

chacun de ses sens

retenir l'instant,

et savourer.

le flan caramel

le saumon pavé

les mots et les mets

cet entre toi et moi

légèrement arrosé

cet entre nous,

sur ce menu réinventé

là, dans la ville enluminée

en excergue pour un soir....dans nos memoires

je suis sa terre

il est  mon arbre

je m'enroule autour

nous sommes

branches et feuilles

fruits juteux et ronces amères

le vent s'engouffre entre nous,

nous murmure

le bonheur fragile.

les orages font taire,

nos colères ,nos certitudes

nos doutes.

cupidité ou orgueil

s'effacent au matin

clair de rosée .

l'arbre s'enracine

au parfum de la terre

l'un contre l'autre

territoire de l'amour.

référence  à Friedrich NIETZSCHE

"il faut beaucoup de chaos en soi pour accoucher d'une

étoile qui danse"

la couleur inonde la toile  et chaque trait devient naissance

bientot sur ce blog quelques toiles aux couleurs de la vie ..elisamea

La distance est intemporelle

comme le temps qui s'égrène

à l'amour à venir

rien n'éloigne le coeur

rien n'efface le pas

la lumière est intérieure

l'acte d'amour conduit

vers l'autre  , pas à pas

dans une liberté d'être et d'abandon

entendre celà de l'amour ,comme une délivrance à la possession ,

juste cet aphorisme de Nietzsche

l'exigence d'être  aimé est la plus grande des prétentions

je l'aime

il m'a construit une planète

de mots et de tendresse

je cultive enrubanée, drapée

dans ce courrier singulier

le jardin de l'amour

je l'aime

il m'a apprivoisé

de verbes et de diminutifs

au son de sa voix,

je  fleuris et m'emballe

il me porte et m'enchante

rayonnant et princier

j'invente, le parfum de ses mots

il attache sa rose à l'abri de son coeur

le petit prince de la planète des mots

m'a apprivoisé   il souffle sur ma vie

je l'aime

le soir descends sur la ville

le fleuve en filigramme brille de  mille feux

la ville s'endort,  je bade endolorie

du labeur quotidien et indescriptible,

désordre d'  intérieur ,

grisaille d' ombres habitées,

de lassitude ,  de certitude , de maux

la maladie embrasse parfois la ville

comme un mal perforant

avide de lumière, l'obscurité persiste

dans le reflet ,de l'eau

je cherche sur mes rides

l'empreinte de mes certitudes

mon visage en miroir

s'anime au file de l'eau

la vie dans une bouffée d'air, s'ouvre

je rêve d'un monde éveillé et rieur

encore une référence pour accompagner cette pensée sur l'amour

je partage en délice cette citation de Nietzsche:

<<Dans le véritable amour c'est l'âme qui enveloppe le corps>>

a ce poême qui suit,  ces mots de Freud

la pensée est le détour aérien du désir : C'est sur la répression  de l'instinct que

repose ce qu'il y à de plus précieux dans la culture humaine.

la nuit   porte ses secrets

dans cette plénitude du soir

je m'éloigne  du monde

pour mieux revenir aux autres

j'écris

juste façon d'être pleinement soi

au milieu de tous,sans masque

déshabillée des convenances

libre de mes mots et de mes silences

je me  retrouve parfois,épuisée

des ombres et des souffrances

qui ne m'appartiennent  pas

je livre un combat quotidien

riche de ressentis et d'échanges.

le soir venu ,je m'éloigne du monde

j'écris

la nuit chasse les doutes

le miroir des autres me ramène

à ma condition d'être et je savoure

d'appartenir au monde des vivants

là dans le secret de cette nuit.